Le Jardin médiéval de la Chapelle
En restant le plus authentique possible, les Amis de la Chapelle Ste Marguerite ont créé en 2002, un jardin d’inspiration médiévale. Vous le découvrez en léger surplomb à gauche en passant le portail et en vous engageant dans l’allée qui vous mène à la chapelle. C’est un endroit paisible, travaillé tout au long de l’année qui forme un écrin vert et coloré à la silhouette de Ste Marguerite.
Pourquoi un jardin médiéval ?
Il n’y a aucun document, aucun vestige pour indiquer qu’un jardin ait existé là à l’époque romane, ni d’ailleurs plus tard. Il semble que l’endroit ait servi de cimetière aux anciens habitants du hameau avant que celui-ci ne soit déplacé au sud de la chapelle, peut être par manque de place. Avant 2002, l’emplacement était engazonné.
Mais selon les textes, des moniales de Ste-Berthe de Blangy en Artois fuyant les Normands ont vécu à cet endroit, au Xᵉ siècle, dans un couvent construit par l’Abbesse Rotrude d’Erstein, fille de Lothaire 1ᵉʳ. La chapelle Ste-Marguerite aurait été leur église.
Alors qui dit couvent, pourquoi pas un jardin !
La fonction du jardin médiéval était de produire, à proximité du couvent, la nourriture des moines ou des nonnes, de l’améliorer par les plantes aromatiques, de soigner par les plantes médicinales et d’honorer Dieu à travers la beauté des fleurs.
Mais au Moyen Âge, le jardin avait une signification supplémentaire. C’était la représentation terrestre du Jardin Céleste et il était chargé de symbolique : le carré est l’image de l’Homme et de la Terre, le cercle celle de la perfection de Dieu, l’eau y est symbole de vie, comme celle du baptême, le buis de l’éternité, le lis de la pureté, le pommier symbolise la tentation et la vigne le sang de Christ, etc.
Description du jardin
de la chapelle Ste-Marguerite
La conception du jardin a tenté de coller au plus près de la vérité historique. Le plan, le choix des plantes, la symbolique s’inspire des documents qui sont parvenus jusqu’à nous. Parmi ses sources, on peut citer le capitulaire « De Villis » promulgué par Charlemagne, où figurait une liste de 76 plantes qu’il souhaitait voir plantées dans son Empire.
Mais aussi les précieux écrits de Hildegarde de Bingen, une nonne du XIème siècle ainsi que les plans de l’abbaye de St Gall en Suisse qui font la part belle au jardin médiéval.
Au moment de la création du jardin, l’emplacement était circonscrit par une bordure de pavés qui ont été réutilisés en respectant les dimensions initiales.
La première chose qui attire l’œil, ce sont les bordures en buis caractéristiques qui dessinent les quatre carrés. Au croisement des deux allées qui délimitent ces parterres un beau bloc de grès fait jaillir l’eau. C’est un ancien socle de crucifix qui fait office aujourd’hui de fontaine.
Quatre parterres
Les quatre parterres sont : les plantes aromatiques, les plantes médicinales ou simples, les fleurs et le dernier un peu tronqué est le potager.
Adossé à la bordure de buis, un grand triangle bordé de lavande et de plessis (branches tressées en gaules de châtaignier) est planté de rosiers anciens, d’un pommier en cordon et d’une vigne.
Ce jardin est soigneusement entretenu tout au long de l’année par les Amis de la chapelle.
Des panneaux explicatifs vous renseigneront sur toutes les plantes qui y poussent.
Venez le découvrir.