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Brève histoire de la Chapelle

De la chapelle il n’existe pas de documents écrits avant le XVe siècle. Nous devons donc lire dans les pierres et les techniques de construction pour la dater.

Beaucoup d’éléments attestent que la chapelle est contemporaine de la première cathédrale romane de Strasbourg et qu’elle a été construite dans le premier quart du XIe siècle, notamment les marques en arête de poisson et la technique d’emboîtement du linteau de la porte principale. Sa galerie-porche qui fait le charme de l’édifice, est unique en Alsace et rare en France. Elle date certainement du XIIe siècle.

L’origine de la Chapelle remonte vraisemblablement à la création du hameau Sainte-Marguerite (distinct d’EPFIG) dont elle faisait office d’Église.
Mais une mention dans un ancien ouvrage consacré à Ste-BERTHE permet de proposer un autre scénario.

  • En 895

    L’Abbesse Rotrude d’ERSTEIN, Fille de LOTHAIRE 1er, invite HERSENDE, abbesse du couvent de Blangy en Artois et ses nonnes, à se réfugier en Alsace pour se soustraire aux attaques des Normands. Elles emportent avec elles les reliques de Ste BERTHE, fondatrice de leur Communauté. HERSENDE leur fait construire un couvent « à quatre lieux de son abbaye » en un lieu nommé APSIACUM et les dote de biens pour y vivre en paix. Apsiacum étant le nom latin d’Epfig, tout porte à croire qu’il s’agit bien d’un couvent qui a été construit à proximité de la chapelle.
    Ce couvent se situait au sud de la Chapelle au lieu dit « Der Alte Hof », où on a depuis toujours trouvé des débris de tuiles et briques. Cependant, une fois la paix revenue, les religieuses de Ste-Berthe sont reparties vers Blangy.

  • Vers 1025

    C’est vers 1025, donc, que l’édifice actuel est construit. Son plan cruciforme (en croix latine) est rare dans notre région. Ses plafonds sont lourdement voûtés en berceau et la nef a conservé son aspect d’origine, avec comme seul éclairage des oculus typiquement romans.

  • 1464

    Première mention écrite de la chapelle

  • En 1516

    Une petite chapelle carrée a été rajoutée à l’édifice, éclairée par une large fenêtre gothique.

  • 1525 : Guerre des paysans

    L’ossuaire construit au XIXe siècle sur des fondations anciennes est également difficile à interpréter. Une analyse faite en 1977 sur 250 crânes a révélé des traces de coups de masses et d’armes sur des individus, jeunes en majorité et habitués à de lourds travaux. Ces crânes pourraient donc être ceux de combattants de la guerre des paysans en 1525, de victimes de la guerre de 30 ans ou de batailles ultérieures. Une partie des ossements pourraient provenir du cimetière de Kollwiller, village proche de la chapelle et qui a été détruit au XVIIᵉ siècle.
    Il s’agit, peut-être aussi, plus simplement, des corps exhumés au cours des siècles pour faire de la place dans le petit cimetière, comme c’était l’usage à l’époque.

  • En 1601

    Un incendie endommagea gravement la Chapelle qui fut immédiatement réparée.

  • En 1659

    Une cloche a été installée avec l’inscription en allemand « Aus dem Feuer, bin ich geflossen, Melchior EDEL aus Strasburg, hat mich gegossen ».

  • Vers 1870

    La Chapelle se trouvait dans un tel état de délabrement que la célébration du Culte y fut impossible.

  • En 1876

    Elle fut classée aux Monuments Historiques. On y fait donc exécuter de sérieuses réparations et on découvrit à cette occasion, sous le badigeon, des fresques du 16ᵉ siècle.

  • En 1995

    Création de l’Association des Amis de la chapelle Sainte-Marguerite pour faire avancer des travaux de restauration qui furent commencés en 1989 pour être achevés en 1997 (deux ans après la création de l’association).

  • Depuis 1995

    Les Amis de la Chapelle ont participé à la mise en valeur de l’édifice par un éclairage extérieur. Ils ont réhabilité l’ancienne horloge Ungerer et remis en fonction la cloche qui désormais ponctue les demi-heures, heures et angelus de la journée.
    Les tombes ancestrales ont été mises en valeur, le long du mur d’enceinte, et un pas japonais vous invite au cheminement pour les découvrir.
    Un jardin médiéval a été installé en 2002  sur la partie Nord de la Cour, et depuis 2007, un relais de la Route Romane a été construit en face de l’Edifice.
    En 2023, l’accès à la chapelle a été amélioré par la création d’une allée dallée en pente douce et éclairée qui permet à tous de visiter le lieu.